Tout comme certaines plantes s’entraident lorsqu’elles sont cultivées côte à côte ( voir la page sur les plantes compagnes ), d’autres peuvent interférer négativement avec la croissance ou la santé de leurs voisines. Il est donc essentiel de connaître ces associations antagonistes pour éviter les erreurs au jardin. Plongeons dans le monde des plantes qui ne s’apprécient guère.
Pourquoi certaines plantes sont-elles incompatibles?
Concurrence pour les nutriments : Deux plantes ayant des besoins nutritifs similaires peuvent se disputer les ressources du sol.
Exsudats racinaires : Certaines plantes sécrètent des substances toxiques à partir de leurs racines qui peuvent nuire aux autres plantes, c’est ce qu’on appelle l’allélopathie.
Attirance des ravageurs : Certaines plantes peuvent attirer des ravageurs qui nuisent également à leurs voisines.
Quelques exemples d’associations à éviter
Tomates et pommes de terre : Ces deux membres de la famille des solanacées sont sensibles à plusieurs des mêmes maladies, comme le mildiou.
Brocoli et tomates : Le brocoli inhibe la croissance des tomates, et vice versa.
Carottes et aneth : L’aneth peut inhiber la croissance des carottes, même s’il peut être bénéfique pour d’autres plantes.
Haricots et ail/oignons : L’ail et les oignons peuvent inhiber la croissance des haricots et des pois.
Laitue et persil : Bien qu’ils soient souvent consommés ensemble, ils ne sont pas les meilleurs compagnons au jardin.
Les effets de l’allélopathie
Certaines plantes, comme le noyer noir ou la menthe, sécrètent des substances chimiques pour réduire la concurrence. Ces substances peuvent inhiber la germination, la croissance ou même tuer les plantes voisines.
Le noyer noir : Connu pour son allélopathie, il sécrète une substance appelée juglone qui est toxique pour de nombreuses plantes, comme les tomates ou les aubergines.
Menthe : Elle peut inhiber la croissance des plantes voisines, c’est pourquoi il est souvent recommandé de la cultiver dans un pot ou un espace dédié.
Conseils pour gérer les plantes antagonistes
Réalisez une rotation des cultures : Cela permet de prévenir la transmission des maladies et de réduire la déplétion des nutriments du sol.
Respectez l’espace : Assurez-vous que chaque plante dispose de suffisamment d’espace pour ses racines et sa canopée, réduisant ainsi la concurrence.
Informez-vous avant de planter : Un plan de jardinage bien pensé peut vous aider à éviter de placer accidentellement des plantes incompatibles côte à côte.
Conclusion
L’harmonie au jardin n’est pas seulement une question d’esthétique, mais aussi de comprendre les interactions entre les plantes. En évitant de placer des plantes antagonistes côte à côte, vous pouvez encourager une croissance saine, réduire les ravageurs et les maladies, et obtenir une récolte plus abondante. Ainsi, en vous armant de connaissances, vous pouvez créer un jardin où chaque plante a sa place idéale.